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Comment souscrire une assurance emprunteur après un cancer ?

Pour les personnes qui ont été, ou sont, atteintes du cancer, c’est souvent la double peine : en plus de souffrir d’une maladie, il devient difficile de pouvoir contracter un emprunt ou de s’assurer.

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Une assurance emprunteur est très souvent exigée par la banque lors de la souscription d’un prêt. Vous pouvez choisir entre l’assurance de groupe de l’établissement prêteur ou recourir à la délégation d’assurance. Ainsi en cas de décès ou d’invalidité, l’assurance rembourse le capital restant dû et la banque ne sollicite pas la famille. Cependant, les personnes présentant un risque aggravé de santé tel que le cancer, ont des difficultés à obtenir cette assurance de prêt immobilier. Alors quelles solutions ont-ils ?

Comment assurer un prêt immobilier malgré le cancer ?

Au moment de la souscription d’une assurance emprunteur, l’assuré remplit un questionnaire médical divisé en deux parties. Des questions génériques constituent le 1er volet du questionnaire médical. Le 2ème interroge les antécédents de santé du souscripteur.

Ne pas déclarer une maladie grave, comme un cancer, peut avoir de graves conséquences. Si pendant le remboursement du crédit, l’état de l’assuré venait à rapidement se dégrader, l’assureur est en droit de demander et d’obtenir la nullité du contrat ou une réduction des prises en charge. Le prêt n’étant plus couvert, la banque peut exiger le remboursement du capital restant dû. Les conséquences seraient des grandes difficultés financières pour l’emprunteur. Nous recommandons donc de jouer la carte de la transparence que de prendre de tels risques.

Si le cancer venait à se déclarer en cours de crédit, l’assureur peut faire jouer des clauses définies dans le contrat. Il est donc important de bien les étudier avant la signature et éviter ainsi des mauvaises surprises.

Faites jouer la concurrence avec un courtier en ligne

Avoir un assureur qui refuse de vous couvrir ne signifie pas qu’il en sera de même avec toutes les autres compagnies d’assurance. En effet, chacune a des règles qui lui sont propres. Les tarifs et les critères de rejet d’un assuré peuvent donc varier. Une surprime sera alors peut-être ajoutée ou certains risques liés à la pathologie exclus du contrat. Dans tous les cas, passer par un courtier en ligne permet de gagner du temps et faire jouer la concurrence !

En effet, la loi Hamon autorise à un assuré de changer d’assurance de prêt pendant la première année du crédit sous deux conditions :

  • l’équivalence des garanties du nouveau contrat par rapport aux garanties du contrat d’assurance groupe de la banque
  • de respecter un préavis de quinze jours avant la date anniversaire du contrat d’assurance concerné

La banque dispose alors de 10 jours pour vérifier l’équivalence de garantie des deux contrats et de valider ou non ce changement. Une non-réponse de l’établissement vaut pour accord.

Cependant, si vous n’essuyez que des refus, vous pouvez bénéficier de la convention Aeras (« s’assurer et emprunter avec un risque aggravé de santé »).

La convention AERAS : un accès à l’assurance malgré un risque aggravé

Signées en juillet 2006 entre les pouvoirs publics, les compagnies d’assurance et les associations représentant des malades et consommateurs, ce dispositif vise à garantir l’accès à un contrat d’assurance à des conditions standard aux personnes présentant un risque aggravé de santé.

La convention AERAS (S’assurer et emprunter avec un risque aggravé de santé), signée entre les pouvoirs publics, les assureurs et les associations, facilite l’accès à l’assurance emprunteur. Elle s’applique :

  • lorsque l’emprunteur présente un risque de santé élevé,
  • ou lorsqu’il entre dans le cadre du droit à l’oubli ou de la grille de référence AERAS.

Les conditions pour bénéficier de la convention AERAS :

  • Montant du prêt : jusqu’à 420 000 € (hors opération professionnelle) ;
  • Échéance du contrat d’assurance : avant les 71 ans de l’assuré ;

Ressources de l’emprunteur inférieures à un certain plafond pour bénéficier de l’écrêtement des surprimes.

Le droit à l’oubli peut faciliter l’octroi d’une assurance de prêt 

Le droit à l’oubli permet à un emprunteur de ne pas déclarer un ancien cancer ou une hépatite C, à certaines conditions :

  • 5 ans sans rechute après la fin du traitement (chimiothérapie, chirurgie, radiothérapie, etc.) ;
  • Sans obligation d’avoir été diagnostiqué avant un certain âge (réforme 2022) ;
  • S’applique aux contrats d’assurance liés à des prêts personnels, immobiliers ou professionnels.

Aucun assureur ne peut imposer de surprime ni exclure une garantie en raison d’une pathologie couverte par ce droit.

Grille de référence AERAS

La grille de référence AERAS permet d’accéder à un contrat d’assurance avec des garanties standards, sans surprimes excessives, pour certaines pathologies spécifiques, dont :

  • Cancer du sein (certaines formes),
  • Cancer du testicule,
  • Cancer du col de l’utérus,
  • Cancer de la thyroïde,
  • Cancer du rein,
  • Mélanome,
  • Lymphomes hodgkiniens,
  • Leucémie aiguë,
  • Hépatite C. 

Cette grille évolue régulièrement en fonction des progrès médicaux. Les assureurs ont l’obligation de l’appliquer et d’en informer les emprunteurs concernés.

Cette grille de référencement est appelée à évoluer au gré des progrès de la médecine.

Pour les personnes malades n’étant concernées ni par le droit à l’oubli, ni par la grille de référence, la convention Aeras va obliger l’assureur à une analyse profonde du dossier de demande d’assurance. Si l’emprunteur ne peut pas être assuré par l’un des contrats d’assurance collective existants, le dossier est alors examiné par un service médical spécialisé sans que l’emprunteur n’aie à effectuer de démarche particulière. Il pourrait alors bénéficier du mécanisme d’écrêtement des surprimes sous plusieurs conditions :

  • Les revenu ne doivent pas dépasser un certain plafond ;
  • Le montant du prêt ne doit pas être supérieur à 320 000 euros hors opération ;
  • Le contrat d’assurance doit arriver à échéance avant le 71ème anniversaire de l’emprunteur.