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Remboursement des chaussures orthopédiques (CHUT, CHUP, sur mesure)

Choisissez la complémentaire santé qui vous offre la meilleure prise en charge pour vos chaussures orthopédiques

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Les chaussures orthopédiques, qu’elles soient temporaires (CHUT), prolongées (CHUP) ou réalisées sur mesure, représentent un coût important. Cette page fait le point sur les conditions de prise en charge, les montants remboursés par la Sécurité sociale et les mutuelles, et les démarches à suivre pour que vos chaussures thérapeutiques vous soient remboursées.

Comprendre les chaussures orthopédiques et leurs indications

Une chaussure orthopédique est un dispositif médical destiné à corriger, protéger ou soulager un pied qui ne peut être chaussé correctement avec une chaussure de série. Les chaussures thérapeutiques de série (CHTS) se déclinent en deux catégories : les CHUT pour un usage temporaire et les CHUP pour un usage prolongé. Les CHUT sont délivrées à l’unité et se déclinent en trois types : décharge de l’avant‑pied, décharge du talon et augmentation de volume. Elles sont prescrites après une opération ou pour des lésions temporaires comme l’hallux valgus ou les orteils en griffe. Les CHUP sont délivrées par paire pour traiter des pathologies chroniques ou neuromusculaires et nécessitent un port prolongé.

Outre les CHTS, il existe des chaussures orthopédiques sur mesure, fabriquées spécifiquement pour la morphologie du patient, lorsque les anomalies ne peuvent pas être corrigées par des modèles de série. Ces chaussures conviennent notamment aux pieds déformés, aux différences de longueur entre les membres ou aux cas graves de paralysie ou de neuropathie.

Les patients atteints de diabète, de polyarthrite rhumatoïde ou de neuropathies périphériques sont les plus concernés. Dans ces cas, la chaussure orthopédique n’est pas un simple accessoire mais un véritable dispositif médical prescrit pour prévenir des complications graves, comme les ulcères du pied diabétique.

Montant de la base de remboursement : ce qu’il faut retenir

La prise en charge des chaussures orthopédiques repose sur une base tarifaire fixée par la Liste des Produits et Prestations (LPP). Les montants varient selon le type de chaussure et la pointure. La table ci‑dessous récapitule les principales bases de remboursement pour l’année 2025.

Type de chaussureBase de remboursement (BRSS)Taux Sécurité sociale
CHUT décharge (unité)28,05 € par chaussure60 % (100 % en ALD)
CHUT volume (paire)50,62 € la paire60 % (100 % en ALD)
CHUP (paire)55,02 € à 71,65 € selon le modèle60 % (100 % en ALD)
Chaussures sur mesure (paire)Tarif fixé dans la LPP selon la pointure (25,88 € à 28,86 €)60 %

La Sécurité sociale rembourse 60 % de ces montants. En cas d’affection longue durée (ALD) ou d’accident du travail, le taux monte à 100 %. Le reste à charge peut être complété par une mutuelle santé selon les garanties de votre contrat.

Bon à savoir

À noter que le prix réel d’une paire de chaussures orthopédiques est souvent bien supérieur à la base de remboursement. Selon les modèles, le coût varie entre 120 € et plus de 300 €. La différence entre le tarif de vente et le remboursement de la Sécurité sociale doit donc être prise en charge par la mutuelle ou directement par le patient.

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Conditions à respecter pour bénéficier du remboursement

  • Prescription médicale : la chaussure doit être prescrite par un médecin spécialiste (orthopédiste, podologue, rhumatologue, diabétologue) ou par un pédicure‑podologue depuis le 1er juillet 2024. La prescription doit être rédigée sur une ordonnance distincte et précéder l’achat.
  • Adaptation au pied : la chaussure doit répondre à une pathologie ou à une déformation reconnue, par exemple une neuropathie diabétique, une polyarthrite rhumatoïde ou une séquelle post‑chirurgicale.
  • Conformité et fabricant agréé : le modèle choisi doit être référencé dans la LPP et conforme aux normes médicales. Les chaussures de confort ou les modèles vendus en pharmacie (type Scholl) ne sont pas éligibles.
  • Envoi des justificatifs : une fois l’achat effectué, il faut transmettre la facture et la prescription à la Caisse primaire d’Assurance Maladie (CPAM).

Attention, Un oubli ou une erreur dans la prescription peut entraîner un refus de remboursement. Il est donc essentiel de vérifier que tous les éléments (nom du modèle, type de chaussure, durée de port prévue) sont mentionnés sur l’ordonnance.

Procédure de remboursement : étapes clés

La demande de prise en charge suit un parcours précis :

  • Consultation et devis : le médecin prescripteur évalue la nécessité d’une chaussure orthopédique. Il peut établir un devis que vous transmettrez à votre caisse.
  • Achat chez un professionnel agréé : munis de l’ordonnance, vous achetez la paire chez un orthopédiste ou un podologue qui vérifiera l’adéquation du modèle.
  • Constitution du dossier : après l’achat, envoyez à votre CPAM la prescription, la facture et le formulaire Cerfa n°12042*02, si nécessaire.
  • Remboursement : la Sécurité sociale verse le montant correspondant à 60 % ou 100 % de la base de remboursement. La mutuelle verse ensuite son complément si votre contrat le prévoit.

Les délais de remboursement varient entre deux et quatre semaines selon les caisses. En cas de tiers payant, l’assuré n’a pas à avancer la part de la Sécurité sociale et parfois même celle de la mutuelle.

Renouvellement et durée de prise en charge

Le renouvellement varie selon l’âge et le type de chaussure. Pour un adulte, une paire de CHUP peut être renouvelée chaque année. Pour les enfants de moins de 18 ans, deux paires de chaussures peuvent être remboursées par an, avec un délai de six mois entre chaque attribution. La première année, deux paires sont possibles pour les adultes, à condition d’attendre trois mois entre les deux achats. Les CHUT n’ont pas de renouvellement possible car elles sont destinées à une utilisation temporaire.

En pratique, de nombreux patients utilisent les renouvellements pour adapter régulièrement leurs chaussures à l’évolution de leur pathologie ou à la croissance chez les enfants. Cela évite un inconfort et limite les risques de complications.

Mutuelle et prise en charge complémentaire

La participation de la mutuelle dépend de votre contrat. Certaines mutuelles appliquent un forfait annuel qui s’ajoute au remboursement de la Sécurité sociale (100 € ou plus sont souvent nécessaires), tandis que d’autres remboursent un pourcentage de la base (jusqu’à 400 %). Vérifiez la rubrique « matériel médical » ou « dispositifs médicaux » de votre tableau de garanties. Une assurance santé bien choisie peut réduire significativement le reste à charge. N’hésitez pas à comparer plusieurs offres pour optimiser votre remboursement.

Si vous souffrez d’une pathologie chronique nécessitant un équipement régulier, il peut être utile de choisir une mutuelle qui propose des forfaits élevés en matériel médical. Certaines couvrent jusqu’à 500 € par an pour ce type de dépenses.

Exemples concrets de remboursement

Pour illustrer la prise en charge, voici deux cas simplifiés :

  • Exemple 1 : CHUT pour augmentation de volume sans ALD
    Vous achetez une paire de CHUT volume au prix de 120 €. La base de remboursement est de 50,62 €. La Sécurité sociale rembourse 60 % de cette base (30,37 €). Si votre mutuelle rembourse 200 % de la base, elle versera 101,24 €, couvrant la totalité du reste à charge.
  • Exemple 2 : CHUP avec ALD
    Vous êtes en ALD et achetez une paire de CHUP dont la base LPP est de 71,65 €. La Sécurité sociale prend en charge 100 % de la base. Si votre mutuelle offre un forfait de 50 €, celui‑ci peut couvrir le dépassement éventuel du prix d’achat.

Dans la réalité, le prix payé en magasin peut être supérieur à la base. Par exemple, une paire de CHUP facturée 200 € ne sera remboursée qu’à hauteur de 71,65 €. Le reste doit être couvert par la mutuelle ou payé par le patient.

Bon à savoir

Depuis le 1er juillet 2024, les pédicures‑podologues peuvent établir des prescriptions de chaussures orthopédiques et celles‑ci sont remboursées de la même manière que les ordonnances médicales. Par ailleurs, pour bénéficier d’une deuxième paire la première année, vous devez attendre trois mois entre les deux acquisitions.

Attention, seules les chaussures inscrites à la LPP et conformes à votre prescription sont remboursables. Les chaussures dites « de confort » ou les modèles vendus en pharmacie sans prescription ne sont pas éligibles. N’achetez jamais vos chaussures avant d’avoir l’ordonnance, car une prescription postérieure à l’achat ne sera pas prise en compte.

Conseils pour optimiser sa prise en charge

Pour réduire au maximum votre reste à charge, il est recommandé de :

  • Demander un devis avant l’achat et le transmettre à votre caisse pour connaître le remboursement exact.
  • Vérifier que le fournisseur est agréé par la Sécurité sociale et mentionné dans la LPP.
  • Comparer les mutuelles et choisir un contrat incluant un forfait suffisant pour le matériel médical.
  • Anticiper les renouvellements et respecter les délais minimaux entre deux attributions.
  • Se renseigner sur les aides complémentaires proposées par certaines associations de patients ou collectivités locales.

En résumé, la prise en charge des chaussures orthopédiques repose sur un tarif de base fixé par la Sécurité sociale et complété par votre mutuelle. Bien choisir sa mutuelle santé et respecter les démarches administratives permet de réduire le reste à charge. En cas de doute sur votre éligibilité ou sur le choix du modèle, demandez conseil à votre médecin ou à votre pédicure‑podologue.