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Découvrez l’essentiel pour préparer et vivre sereinement une hospitalisation en psychiatrie, de l’admission aux aides financières.
Comprendre la prise en charge d’une hospitalisation en psychiatrie est essentiel pour faire valoir ses droits, anticiper les coûts et choisir la meilleure solution de soins. Cet article vous guide pas à pas, des modalités d’admission aux alternatives possibles, en passant par les droits des patients et les aides financières disponibles.
Une hospitalisation en psychiatrie peut se faire à l’initiative du patient ou être décidée sans son consentement lorsque son état l’empêche de consentir. Les soins libres sont la situation la plus fréquente. Les soins sans consentement sont strictement encadrés et débutent par une période d’observation de 72 heures en hospitalisation complète.
Le patient accepte les soins, choisit son établissement selon l’orientation médicale, et peut demander sa sortie après échange avec l’équipe.
Exemple : une personne en décompensation anxieuse sévère accepte une hospitalisation courte pour réadapter son traitement et stabiliser son sommeil.
Ils peuvent être initiés : à la demande d’un tiers (SPDT /SPDTU), en péril imminent (SPPI) s’il n’existe pas de tiers, ou sur décision du représentant de l’État (SPDRE) lorsque l’ordre public est menacé. Une évaluation médicale est réalisée à 24 h et 72 h, puis un programme de soins est proposé si nécessaire.
Mode | Qui décide ? | Documents initiaux | Étape clé | Après 72 h |
Soins libres | Patient | Pièces administratives usuelles | Admission volontaire | Sortie à la demande du patient ou poursuite des soins |
SPDT / SPDTU | Directeur d’établissement sur demande d’un tiers | Certificat(s) médical(aux), demande manuscrite du tiers | Période d’observation de 72 h en hospitalisation complète | Maintien en hospitalisation ou soins ambulatoires via un programme de soins |
SPPI | Directeur d’établissement (absence de tiers) | Certificat médical circonstancié | Péril imminent constaté | Mêmes options que ci‑dessus selon l’avis médical |
SPDRE | Préfet (ou maire en urgence puis préfet) | Certificat médical extérieur à l’établissement | Mesure encadrée pour risques graves pour autrui / ordre public | Contrôle par le juge des libertés et de la détention |
Bon à savoir
la période initiale d’observation de 72 heures sert à stabiliser la situation et à choisir la meilleure modalité : hospitalisation complète ou soins ambulatoires planifiés. Une sortie courte encadrée peut être possible selon avis médical.
Quel que soit le mode d’admission, la personne bénéficie du droit à l’information, au respect de la vie privée et peut désigner une personne de confiance. En soins sans consentement, les restrictions aux libertés doivent être nécessaires et proportionnées. Le juge des libertés et de la détention contrôle l’hospitalisation complète (délai légal, puis réévaluations).
En soins libres, l’accord porte sur les traitements et la durée. En soins sans consentement, l’information porte sur la décision, ses motifs, et les voies de recours. Exemple : remise orale et écrite de la décision d’admission et des certificats, avec explications simples.
Droit d’échanger avec les proches, d’émettre/recevoir du courrier, de voter et d’exercer une pratique religieuse. Toute mesure d’isolement ou contention suit un protocole strict, tracé dans le dossier.
En règle générale, l’Assurance Maladie prend en charge 80 % des frais d’hospitalisation (hors dépassements et prestations de confort). Le ticket modérateur (en principe 20 %) et les éventuels dépassements peuvent être pris en charge par une complémentaire santé selon le contrat. En cas d’ALD ou d’autres situations prévues par la loi, la prise en charge peut atteindre 100 % du tarif.
Le forfait hospitalier psychiatrie est de 15 € par jour. Il correspond aux frais d’hébergement et d’entretien et n’est pas remboursé par l’Assurance Maladie, mais souvent par la mutuelle. Il est dû pour chaque journée, y compris le jour de sortie, sauf exonération prévue par les textes.
Selon la situation, la prise en charge psychiatrique peut être réalisée en centre médico‑psychologique (CMP), centre d’activité thérapeutique à temps partiel (CATTP) ou hôpital de jour. Ces structures limitent les ruptures de parcours et favorisent le maintien à domicile.
Attention, le forfait hospitalier de 15 € en psychiatrie reste à la charge du patient s’il n’est pas couvert par la complémentaire. Vérifiez aussi les limites de prise en charge d’une chambre individuelle (plafonds journaliers ou durées).